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Aménagement urbain - Requalification du coeur de Ville - Ilot Libération - Balma (31) - Ville de Balma / Toulouse Métropole

Maîtrise d’ouvrage : Ville de Balma / Toulouse Métropole

Maîtrise d’oeuvre : Véronique Joffre architecte urbaniste, collaborateurs Sébastian Ruiz, Claire Seiler architectes, Speeg & Michel conception lumière, Sophie Thomas scénographie, Vincent Taurisson ingénierie son et lumière, Mathieu Blanc images, Damien Guizard maquettes, Terrell BET structure façades, Technisphère BET fluides, Inddigo BET HQE, Idtec BET VRD, Sigma BET acoustique, Alayrac économie, Inafa OPC

Requalification du Coeur de ville Ilot Libération à Balma
Création d’équipements: Salle des fêtes multifonctions de 380 places sur gradins rétractables avec régie et loges, Maison de la musique avec 10 salles d’instrument ou de formation et une salle d’audition, 5 Commerces avec terrasses sur la place.
Aménagement de la place de la Libération, galerie couverte, giratoire, voies de circulation, stationnement, parvis de l’église, promenade haute plantée.

Shon : 2 450 m² équipements / 8 650 m² extérieurs
Coût : 7.6 M€ HT dont 2.3 M€ HT aménagements urbains
Concours 2010 / Livraison 2014

Prix d’architecture Midi-Pyrénées 2015 Mention
Exposition Médiathèque Toulouse
Publication Plan Libre n°128 Mars 2015
Visite AMO le 23 octobre 2014
Publication AMC - Le Moniteur
https://www.amc-archi.com/

Les atouts du lieu existant sont la première matière du projet : le site en hauteur, la forte fréquentation des habitants à la fois pour les commerces, le café, les équipements scolaires, la bibliothèque, l’église, une identité soutenue par la présence physique de l’église… Le projet prétend développer cette vie existante avec une véritable intensité dans un nouveau cœur de ville.

Le lieu fondateur de la ville de Balma offrait l’image d’une juxtaposition peu structurée de surfaces libres et de bâtiments accumulés au cours du temps. Sa requalification se fait par « l’empreinte » qui scelle le projet dans un milieu et « l’émergence » en rapport avec le grand territoire. Le centre de gravité de la composition est l’écho tendu entre la verticale de l’église et le vide disponible de la place retenu par le front bâti en équerre : le volume de la salle des fêtes et la galerie, aux refends successifs, occupée par la maison de la musique et les commerces.

Les lignes fortes du site qui ont induit la composition et la géométrie du projet sont à la fois l’inclinaison des voies, de l’église, les points de vue dégagés sur l’horizon à l’ouest, la pente naturelle de la topographie vers la vallée de l’Hers.

Le bâti en L comprend le volume ample de la salle des fêtes qui occupe la partie haute de la place et définit la nouvelle géométrie des cours d’école sur l’arrière, une galerie rythmée par des refends successifs qui compose la face nord et est occupée successivement par la maison de la musique et les commerces.

Le projet d’aménagement urbain est un parc qui compose l’ensemble. Au niveau bas, face à l’équerre bâtie, la place est plantée d’une frange boisée sur les deux faces libres. Les arbres fins et élancés rythment l’épaisseur plantée qui met à distance la circulation et sa présence sonore. Le prolongement de l’aménagement et les arbres sur les trottoirs opposés s’associent à l’église et au café comme faisant partie de la place urbaine. Au niveau haut, un jardin promenade est aménagé sur les volumes bâtis. Il prolonge les espaces plantés des cours d’écoles, en même temps il fait le lien avec les plantations et ombrages de la place en contrebas. Il est à la fois un parcours en prolongement de la ville et un « ailleurs » tourné vers le ciel et les horizons.

La Pierre de Chomerac a été choisie pour sa couleur d’un gris chaud   assez   saturé  pour  dialoguer   avec   la  palette  des

tons de brique, et d’une texture vivante, légèrement veinée et coquillée. Elle alterne les mises en œuvre en dalles pour les bandes structurantes qui graduent la place, en surface de pavés de tailles variées sur la surface de la place, en banquettes constituant de longues lignes dessinées le long des différences de niveaux avec la route de Mons, en emmarchement à l’entrée de la place.

L’aménagement urbain met en continuité les lieux existants et ceux crées avec une lisibilité simple. A l’usage exclusif de la voiture s’est substituée l’offre de vastes étendues piétonnes. Le carrefour à feux remplacé par un mini giratoire de faible emprise réduit les traversées piétonnes. Le décaissement du site jusqu’au niveau des voies établit des co-visibilités qui n’existaient pas entres les équipements autour, et associe les voies à l’espace urbain dans son ensemble. Le projet urbain retrouve un espace public planté sur ses deux niveaux en continuité du tissu vert de cette ville jardin. La pierre déclinée en pavés, marquages, emmarchements, banquettes, compose une écriture spécifique homogène face à la diversité des situations de ce vaste cœur de ville.

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