Véronique Joffre
a r c h i t e c t u r e
véronique joffre architecture - architecte DPLG
véronique joffre architecture - architecte DPLG
véronique joffre architecture - architecte DPLG
Musée de la mine - Cagnac (81) - Syndicat Intercommunal de la Découverte, SCIC Développement
Maîtrise d’ouvrage : Syndicat Intercommunal de la Découverte Blaye-Les-Mines, SCIC Développement
Maîtrise d’oeuvre : Didier Onde & Sophie Thomas architectes scénographes mandataires, Véronique Joffre architecte associée, Ubiscène muséographie et multimédia, Margaret Grag graphisme, Martel et Michel paysagiste, Khephren BET structure, Alto Ingénierie BET fluides, Hexages économiste
Pôle mémoire: inscrit à l’inventaire des monuments historiques
Réhabilitation & extension du Musée de la mine, scénographie des galeries existantes, salle vie histoire, salle vie quotidienne, salle d’exposition temporaire, accueil boutique, administration, cafétéria
Site de la découverte, parcours des grandes machines
Shon : 1 400 m² / jardins des machines, parking : 6 437 m²
Coût : 3.8 M€ HT
Concours 2000 / Livraison 2002
Exposition Architectures contemporaines du Tarn 2007
Visite AMO Midi-Pyrénées juin 2004
Publication Le Moniteur - septembre 2003
Publication AMC - février 2003
Le pôle mémoire incarne l’âme de Carmaux, son identité collective. Il met en scène les témoignages humbles du quotidien et le gigantisme de l’exploitation. Au long d’un parcours à l’échelle d’un territoire, du confinement des galeries de mine au vertige du paysage de la découverte, le projet consiste à donner au visiteur le seul repère constant, celui de l’échelle humaine. Etalon de cette relecture d’un espace et d’un temps, cette échelle est au fond la justification de la démarche : exprimer au travers des mises en valeur du pôle mémoire « l’utilité » des vies de labeur, la force des luttes accomplies, la quête de dignité dont le temps risque d’effacer les traces. Cette démarche si elle s’appuie sur des vestiges « monumentaux » doit aussi faire revivre : savoir-faire, sentiments de solidarité, instants de fête, colère, victoires des faibles unis …
Le projet architectural vise un équilibre de l’intervention entre respect de l’existant et affirmation d’une modernité : il contribue autant à réparer l’éclatement des lieux, qu’à lier époques, bâtiments et fonctions. L’aménagement de l’ensemble intègre la globalité des lieux et des éléments manifestant le caractère industriel du site. De la citerne et du bassin au sud-est, jusqu’à la cheminée isolée au nord-ouest,
l’espace est balisé par ces éléments qui sont ainsi mis en valeur dans le paysage.
Nouvel élément structurant le site, une passerelle-voile ajourée accompagne le visiteur vers le cœur du musée, jouant d’un double regard : regard vers le paysage, acteur indissociable de l’histoire du Carmausin, regard sur le patrimoine industriel, au travers du « jardin des machines » installé dans la prairie autour du musée. Le parcours proposé initie le visiteur, le fait progresser dans une approche identitaire où se répondent en permanence le territoire et les outils qui l’ont modelé. Plutôt qu’une entrée frontale, ce parcours d’approche favorise une immersion individuelle par un glissement progressif dans l’univers mis en scène.
Un bâtiment neuf est greffé, en continuité avec l’histoire du site, sur l’emplacement du second chevalement aujourd’hui disparu, renouant avec la cohérence initiale de l’ensemble industriel. Il abrite les fonctions principales d’accueil, d’exposition temporaire, d’administration et de cafétéria. Traitée comme une tranche horizontale, l’architecture du hall d’accueil s’est coulée à la manière d’un « liant » entre les bâtiments existants qui abritent maintenant en toute logique les espaces de muséographie.