Véronique Joffre
a r c h i t e c t u r e
Groupe scolaire Paul Cayla - Druelle (12) - Mairie de Druelle
Maîtrise d’ouvrage : Mairie de Druelle
Maîtrise d’oeuvre : Véronique Joffre architecte mandataire, Éric Pouget architecte designer associé, INSE BET structure et fluides
Ecole primaire 4 classes, atelier, bibliothèque & Ecole maternelle 2 classes, salle de jeux, de repos. Restauration, services, vaste hall commun, cours et jardin plantés
Shon : 1300 m²
Coût : 0.8 M€ HT
Livraison 1993
Exposition « Aujourd’hui l’Architecture » Péniche Zambezi Toulouse URCAUE Midi-Pyrénées - 1996
Publication Annuel 1995 AMC - Le Moniteur
Publication Architecture Méditerranéenne - Juillet 1995
Exposition et publication « Architectures de l’Aveyron, patrimoine et création en milieu rural » CAUE 12 et Mission Départementale de la Culture - Avril 1993
La nécessité d’un regroupement scolaire des villages de la commune a conduit à la réalisation de ce groupe scolaire sur le site de Druelle, en tant qu’équipement structurant d’un nouveau quartier à venir. L’école linéaire est posée comme un trait sur le paysage vallonné marqué de haies variées. Le parti d’ordre de transparence, de simplicité des volumes, de lisibilité de l’organisation de l’école est le contrepoint d’un vaste jardin extérieur.
Le cœur du projet réside dans la proposition d’un large préau fermé comme centre de gravité de la composition. Le choix tient compte du climat rude et de la localisation du projet, sur un causse particulièrement venté. Ce préau sert de hall d’entrée, à l’accueil des parents et leurs enfants, de cour protégée par mauvais temps. Fermé par des repliables, il peut s’ouvrir complètement comme un porche et devenir extérieur, ou bien, en effaçant la façade sur le restaurant, offrir un large espace pour les fêtes de l’école ou autres manifestations. Il fonctionne également comme un hall de distribution puisqu’il donne accès d’un coté à la partie service (restaurant, cuisine, sanitaires, réserve, administration),
de l’autre à la partie scolaire où les deux écoles sont superposées, indépendantes l’une de l’autre.
L’école maternelle en demi niveau inférieur, au rez-de-jardin est largement ouverte sur l’extérieur alors que l’école primaire en demi niveau supérieur, à l’écart de toute perturbation extérieure privilégie l’apprentissage de l’étude. Dans l’école élémentaire, pour une orientation pédagogique de plus en plus basée sur l’échange, les cours de niveau proche se partagent un atelier commun. Chaque cloison séparative est un mur habité, épais, en couleur, qui comprend des rangements, un point d’eau, un éclairage, des circulations de fluides, la ventilation. Au niveau maternelle, on retrouve la même composition autour d’un hall central mais avec cette fois ci pour deux classe seulement, des salles d’accompagnement : salle de jeux, de repos, salle d’aide.
L’attention est chez les enfants très intense, mais aussi de faible durée, d’où la nécessité de retrouver cette capacité à fixer l’attention, de façon fréquente et régulière par la récréation. Le jardin ensoleillé, protégé des vents, éveille l’imagination des enfants par sa diversité : les enfants utilisent
plus volontiers les structures qui se prêtent à des formes multiples d’utilisation. Ce sont, la cour sablée, le terrain de jeu, le point dominant, les pelouses, les ombrages, les bancs, la rampe d’accès. L’intégration de la nouvelle école se fait sur la cohérence d’un projet global qui préserve comme centre de ce nouvel urbanisme un parc aménagé sportif et d’équipements dans lequel l’école et son jardin trouvent leur place.
L’école est composée d’une structure mixte de maçonnerie et d’ossature métallique. La maçonnerie est réalisée avec un bloc teinté composé d’agrégats de pierre naturelle de couleur claire. Les joints normalement lissés sont creux tous les 3 rangs et donnent au mur rythme, échelle et modénature. Le dallage du préau et des entrées est réalisé avec une pierre calcaire extraite dans la carrière la plus proche.
L’ensemble constitué par la couverture gris clair, les menuiseries aluminium, les murs de pierre claire, le dallage, par son unité chromatique se réfère à l’idée de « mono-matière » des constructions des Causses.