Véronique Joffre
a r c h i t e c t u r e
véronique joffre architecture - architecte DPLG
véronique joffre architecture - architecte DPLG
véronique joffre architecture - architecte DPLG
Centre d'interprétation Pierre Paul Riquet - Saint Ferréol (31) - Région Midi-Pyrénées / Communauté de communes Revelois / COGEMIP
Maîtrise d’ouvrage : Communauté de communes du Revelois, Région Midi-Pyrénées, mandataire COGEMIP
Maîtrise d’oeuvre : Véronique Joffre architecte mandataire, Sophie Thomas architecte scénographe associée, Ubiscène multimédia et médiation culturelle, Vincent Taurisson ingénieur scénographie, Ingedoc BET structure, Technisphère BET fluides, Alayrac économie, Jean-Louis Llop OPC
Réhabilitation et extension de la maison de l’ingénieur XVIIIe sur la digue basse du barrage réservoir XVIIe de Saint Ferréol en musée. Réalisation d’un parcours muséographique sur la vie et l’oeuvre de Pierre Paul Riquet: exposition permanente et temporaire, salles de spectacle, salon de thé, accueil, boutique
Aménagements paysagers: terrasse, parvis, promenade sur la digue basse
Shon : 970 m² / aménagements paysagers: 3 981 m²
Coût : 2.5 M€ HT dont 0.16 M€ HT extérieurs
Concours 2003 / Livraison 2008
Conférence ateliers du Patrimoine Conseil Régional Midi-Pyrénées 2011
Publication http://www.archicontemporaine.org/
La création du Musée et jardins du Canal du midi trouve son lieu avec la réhabilitation et l’extension de « la maison de l’ingénieur », située sur la digue basse du barrage de St Ferréol. Prouesse technique à l’époque de sa construction, au 17ème siècle, par Pierre Paul Riquet, le barrage de St Ferréol est un site remarquable autant par la beauté des lieux que par son histoire. La digue principale d’une longueur de près de 900 mètres accueille une vaste et noble promenade. L’architecture de la façade immergée du barrage, les rigoles, les déversoirs ont la force des constructions de pierre appareillée des ouvrages du canal du midi : sobre et d’une utilisation simple et essentielle de la matière.
Le centre d’interprétation Pierre Paul Riquet associe au charme de l’ambiance du sous-bois, la franchise d’un nouveau lieu dégagé, clair et accueillant en surplomb du parc. La digue basse est l’élément fort de la composition d’ensemble avec les édifices existants qu’elle met en valeur : les bâtis successifs du 18e et 19e siècle de la maison de l’ingénieur et le pavillon Napoléon III.
Le parti est de laisser libre de toute intervention la façade sur
la Digue qui porte de façon forte l’identité et la poésie de cet ensemble historique. Un parvis promenade est créé sur l’ouvrage d’origine, la digue est révélée, les extensions sont conçues par additions ponctuelles choisies, ce sont l’accueil et la salle du restaurant réalisés en structure métallique.
Dans le prolongement du long corps principal en quatre parties successives, le volume ajouré de l’accueil, en double hauteur, constitue l’entrée / accueil / boutique du musée. C’est une expérience d’espace particulière comme introduction à la visite. Sa double structure de métal, tramée, reçoit une façade mur rideaux et un ensemble de lames brise soleil en mélèze sur toutes ses faces, en façade comme en toiture. Ce volume fait signal, en articulation entre la route et les bâtis anciens.
L’extension arrière semi enterrée dans le talus rocheux accueille la salle de spectacle qui présente une image vidéo assemblée formant une fresque de 21m de long du récit de la construction du canal du midi. Le volume de béton brut est couvert d’un platelage bois partiellement accessible au public.
A l’intérieur, depuis l’accueil, le pignon existant de la Maison de l’Ingénieur est ouvert sur toute sa largeur par une baie horizontale qui, constitue le seuil d’accès et le retour du parcours muséographique avec ses deux volumes toute hauteur aux deux extrémités. Le premier organise les circulations verticales, le dernier est une salle de projection à gradins. Dans la partie 18e, les reprises de structures en métal ont permis de supprimer les murs porteurs des cinq salles existantes et de recréer une composition unique avec l’ensemble des plafonds à la française.
Le pavillon Napoléon III situé en avant entre le parvis et la terrasse du musée, est transformé en café. Son extension de métal et de verre est traitée comme une terrasse couverte au milieu des arbres. Ses fines structures de métal et ses façades menuisées en aluminium composent la transparence recherchée. Le porte-à-faux sur le vide fonctionne comme un élément d’appel pour les promeneurs dans le parc situé en contrebas. La terrasse invite à la halte et à la visite du musée, aux sources du Canal du Midi.